Catégories
Français Potager & jardinage

Le purin d’ortie

Le purin d’ortie

Recette et utilisation d’un engrais naturel

par Ovega

Le purin d’ortie est une décoction à l’odeur putride connue par les jardiniers pour être un engrais naturel efficace grâce à sa concentration en azote, et pour posséder un caractère répulsif face aux pucerons et aux acariens. Voici comment en produire et l’utiliser.

La recette

Pour préparer 10L de purin, il vous faut :

  • 1 kg d’orties fraiches, pas encore montées en graines ;
  • 10-12 L d’eau (si c’est de l’eau de ville, laissez la décanter quelques jours avant de l’utiliser) ;
  • Un seau de plus de 15 L ;
  • Un tamis ;
  • Un couteau ;
  • Une paire de gants (pour récolter et manipuler les orties 😉).

Une fois les ingrédients et le matériel réunis, il faut :

  • Hacher les orties grossièrement avec le couteau ;
  • Mettre les orties dans le seau ;
  • Ajouter l’eau ;
  • Placer le seau dans un lieu où vous ne serez pas gêné par l’odeur, dans une remise par exemple.

Pour que la fermentation se fasse correctement, l’idéal est de maintenir la température entre 15 et 25°C. Plus vous ferez une grande quantité de purin, plus ce sera simple de maintenir la température, donc n’hésitez pas à en préparer plus que nécessaire.

Une fois cette préparation effectuée, il vous reste à remuer le purin tous les jours avec un bâton pendant quelques minutes, tant que de la mousse se forme en surface. Une fois que la mousse a disparu (après 1 à 2 semaines), la fermentation est terminée : il est temps de filtrer le purin.

Pour cela, utilisez le tamis et versez la préparation dans un bidon opaque pour conserver le purin. La conservation doit se faire dans un lieu subissant de faibles variations de températures, comme une cave si vous avez la chance d’en avoir une. Sinon utilisez le rapidement car il ne se conservera pas très longtemps.

L’utilisation

Pour une utilisation en tant qu’engrais, diluez votre purin à raison de 2 volumes pour 10 (2 L de purin pour 10 L d’eau par exemple) et arrosez vos plantes avec cette solution diluée. Riche en azote, ce purin favorise la production de feuilles avant celles des fleurs et des fruits : évitez de l’utiliser pendant la période de production des fruits et légumes de votre potager 😊

Pour une utilisation comme répulsif des pucerons ou des acariens, diluez le purin à raison de 1 volume pour 10 puis pulvérisez-le sur les feuilles des plantes à protéger. Attention, c’est un répulsif préventif, il ne fera pas disparaître les pucerons de vos plantes s’ils sont déjà installés !


Pour en savoir plus sur la production de purin et sur son utilisation, vous pouvez aller voir ce site. Vous y trouverez des conseils plus poussés que la petite recette présentée ici 😊

Catégories
Non classé

10 idées pour une fête zéro déchet par Minuit fée

10 idées pour organiser une fête zéro déchet !

par Minuit Fée

Aujourd’hui, organiser une fête, c’est bien souvent acheter des produits festifs à usage unique, jetables et polluants : serviettes et guirlandes en papier, ballons de baudruche, assiettes en carton, etc. La plupart de ces produits sont jetés quelques heures après avoir été déballés, et sont source de gaspillage et pollution. Prenons l’exemple des ballons de baudruche : des milliards de ballons sont produits chaque année dans le monde. Saviez-vous que les fragments de ballons font partie du top 10 des déchets que l’on trouve sur le littoral ?

Mais alors comment organiser une fête plus responsable ? Voici 10 idées simples, faciles, et sans déchet pour ne pas gâcher la fête !

1. Confectionner ses propres cartes d’invitation

Le secret d’une carte d’invitation réussie ? Misez sur la personnalisation, la récup’ et le fait-maison :

  • Prenez des feuilles blanches ou colorées pour la base de votre carte. Pourquoi ne pas piocher dans de vieux cahiers ?
  • Découpez des mots, des formes, des motifs dans des magazines, des journaux, ou encore des chutes de tissus, et collez-les sur votre carte. En plus, chaque carte sera unique !
  • Donnez du volume à votre carte avec des ficelles, des rubans, des plumes ou encore des boutons.
  • A vos pinceaux (et crayons de couleur) : dessinez, tout simplement !

Sinon, vous pouvez opter pour un format dématérialisé à envoyer par email. Il existe des templates prêts à l’emploi sur Canva par exemple : 5 à 10 minutes chrono !

2. Prévenir ses invités

N’hésitez pas à mentionner à vos invités votre démarche zéro déchet, en les invitant à jouer le jeu pour l’occasion ! 

Voici un exemple de formulation simple et efficace que vous pourriez ajouter à une carte d’invitation pour enfant :

« Je fais du zéro déchet, alors si tu souhaites me faire un cadeau, tu peux m’offrir un cadeau fait-maison ou de seconde main, ou encore une « expérience » à partager ! Et pour l’emballage, du tissu ou du papier journal seront parfaits ! »

3. Privilégier des emballages cadeau zéro déchet

Voici 3 astuces pour des emballages plus responsables :

  • Utilisez des chutes de tissus, en suivant des techniques de pliage comme le Furoshiki.
  • Emballez vos cadeaux dans des vieux journaux, magazines ou encore cartes routières.
  • Conservez tout simplement les emballages cadeaux que vous recevez pour les réutiliser !

4. Et les cadeaux ?

Pourquoi ne pas offrir un cadeau dématérialisé ? Une expérience, un moment de qualité à partager, et du temps : concert, spectacle, ciné, bowling, accro-branche, ou tout simplement un pique-nique au parc !

Autre possibilité : optez pour un cadeau fait-main. On sort l’huile de coude, et c’est parti ! Couture, bricolage, dessin, cuisine…

Osez le cadeau d’occasion : les sites de revente d’occasion et les boutiques de seconde main sont de véritables cavernes d’Ali Baba !

Si vous souhaitez offrir un cadeau « neuf », mais écologique, vous pouvez opter pour un objet éco-responsable et éthique (eco-friendly, local, français, fabriqué avec des matériaux recyclés et recyclables par exemple), ou un indispensable du zéro déchet : une jolie gourde en inox, une pochette à goûter ou encore des jouets en bois.

5. Choisir du linge de table et des décorations en tissu

Remplacez l’éternel rouleau d’essuie-tout ou les serviettes en papier par de vraies serviettes, en tissu ! C’est joli, qualitatif, et beaucoup plus agréable !

Voici une sélection de guirlandes, ballons, linge de table et déguisements zéro déchet, en tissu, fabriqués en France : allez voir sur Minuit Fée.

Vous pouvez même suivre quelques tutoriels de pliage de serviettes pour donner du volume à votre table. 

6. Surprendre avec des glaçons aromatisés

Au lieu de décorer les verres avec des pailles ou des mini parasols en papier, voici une chouette idée pour surprendre ses invités : personnalisez des glaçons ! En plus de l’eau, ajoutez dans votre bac à glaçon la « surprise » (fruits, herbes aromatiques, sirop, etc.), et placez 4 ou 5 heures au congélateur. C’est fini !

7. Les SOS bocaux, vous connaissez ?

Ce sont des kits prêts à l’emploi pour réaliser des gâteaux ou des biscuits par exemple. Ces kits tout prêts se présentent sous la forme de bocaux en verre que vous pouvez préparer vous-même. Il suffit de déposer tous les éléments secs dans un bocal – en les empilant selon l’ordre d’utilisation – et de noter la recette sur un morceau de papier à nouer ou à coller au bocal. Pour aller encore plus loin, vous pouvez acheter les ingrédients en vrac.

C’est une super idée de cadeau gourmand DIY à offrir – d’autant plus que vous partagez par la même occasion « votre recette » – mais aussi une bonne pratique que l’on peut mettre en place au quotidien : prévoir dans son placard quelques bocaux de kits tout prêts (crêpes, cookies, ou encore brownies) à dégainer pour les anniversaires !

8. Fabriquer ses confettis !

Il n’y a rien de plus simple que des confettis DIY ! Il suffit de s’armer d’une perforatrice… et de patience !

Oui, mais on perfore quoi, au juste ? On évite le papier ! On perfore plutôt des feuilles (feuilles mortes, ou non) et des fleurs (fleurs séchées, ou non), c’est biodégradable et ça ne pollue pas ! 

Il existe même des perforatrices « fantaisie », pour des formes plus originales (cœurs, fleurs, étoiles, etc.).

9. Louer sa tenue pour l’occasion

Il existe aujourd’hui des services de location de jolies marques de mode et prêt-à-porter : des sites en ligne spécialisés mais aussi des boutiques indépendantes.

La location revêt de multiples avantages :

  • Favoriser l’économie circulaire et le réemploi ;
  • Permettre de se renouveler à moindre impact ;
  • Privilégier l’utilisation à la possession ;
  • Éviter la surconsommation.

10. Et pourquoi pas louer sa décoration également ?

Il est aujourd’hui possible de louer sa décoration et ses accessoires de fête, juste pour l’occasion !

Sur son site internet, Minuit Fée propose des décorations de fête et accessoires de déguisement zéro déchet, confectionnés en matières tissus, donc lavables et réutilisables, et fabriqués en France, en collaboration avec un atelier d’insertion de la métropole lilloise.

Guirlandes, ballons, linge de table, accessoires de déguisement : tout est disponible à la location !

« Ma mission est de rendre les fêtes plus responsables et durables en proposant une alternative aux produits festifs à usage unique qui viennent gâcher la fête ! »

Mathilde, de Minuit Fée

Pour en savoir plus sur les collections de produits et accéder à des astuces pour organiser des fêtes éco-responsables, rendez-vous sur le site de Minuit Fée.

Catégories
Français Habitat

La lacto-fermentation

La lacto-fermentation, une technique écologique à (re)découvrir

par Aliénor Glaizal

La fermentation lactique ou lacto-fermentation est une technique de conservation des aliments qui utilise les propriétés des bactéries (autrement dit des ferments) lactiques présents naturellement sur les feuilles et les racines des légumes. En gros, c’est avec ça que l’on fabrique la choucroute.

Ces ferments vont, une fois le légume mis dans le récipient de fermentation à l’abri de l’air, utiliser les sucres disponibles pour produire l’énergie qui servira à leur reproduction. Donc, s’ils sont assez nombreux au départ et si les légumes sont assez riches en sucres, ils vont se multiplier et progressivement coloniser tout le milieu. Ce faisant, ils produisent de l’acide lactique et de la vitamine C qui vont assurer la qualité sanitaire de la conserve en faisant baisser le pH, ce qui rend le produit inhospitalier pour la plupart des autres micro-organismes et évite la colonisation par des pathogènes.

Autrefois, on considérait que cette technique de conservation reposait sur l’utilisation du sel, ce qui explique la teneur en sel extrêmement élevée de certaines recettes traditionnelles de choucroute ou de conserves de haricots. En réalité une faible quantité de sel suffit (1 % du poids des légumes) car il sert surtout à éviter que des moisissures ne s’installent dans le légume pendant que les ferments lactiques prennent connaissance de leur milieu avant de s’y reproduire.

La lacto-fermentation présente de nombreux avantages :

  • Elle n’utilise pas de ressources énergétiques : pas de cuisson, pas de stérilisation du matériel ni des conserves, pas de réfrigération ni de congélation. C’est donc une méthode écologique, sans compter les économies de temps et d’argent qu’elle permet !
  • Elle met en valeur les légumes cultivés dans des sols vivants, puisqu’elle tire parti des bactéries lactiques qui s’y trouvent et y colonisent les légumes.
  • Elle enrichit notre flore intestinale et nous rend moins sensibles aux maladies tout en nous offrant un meilleur confort digestif. Les ferments lactiques sont en effet des probiotiques naturels.
  • C’est une formidable opportunité de diversification alimentaire car elle nous ouvre tout un nouveau monde de saveurs… 😋
  • Enfin, elle nous permet de réduire le nombre de passages en magasin et de disposer de légumes au top de leur apport nutritionnel et faciles à accommoder en cuisine.

En nous rendant plus autonomes sur nos apports alimentaires et compétents dans la création d’écosystèmes vertueux, elle nous aide à assurer les conditions de notre bonne santé.

Une recette pour finir ?

Salade de betteraves quasi-prête à l’emploi

Pour cette recette, vous aurez besoin de :

  • 1,5 kg de betteraves rouges bio fraîchement récoltées si possible ;
  • Du gros sel gris non raffiné ;
  • 1 cuillerée à soupe de graines de fenouil ;
  • 4 gousses d’ail ;
  • 2 L d’eau de source ou d’eau du robinet déchlorée (bouillie puis refroidie, ou filtrée, ou mise à évaporer quelques heures).

Voici les différentes étapes à suivre :

  1. Retirez la peau du collet des betteraves (elle est grise, dure et un peu amère) mais laissez celle, toute fine, du bas des légumes (celle qui est en terre) ; retirez aussi les parties abîmées et les radicelles.
  2. Dépoussiérez rapidement les betteraves dans 1 L d’eau de source ou d’eau déchlorée.
  3. Taillez-les en petits dés, en bâtonnets, ou en tranches très fines.
  4. Pesez les betteraves taillées et ajoutez 1 % de leur poids en sel (10 g de sel pour 1 kg de légumes par exemple). Brassez rapidement.
  5. Ajoutez les graines de fenouil et les gousses d’ail épluchées et coupées en deux.
  6. Mettez le tout dans un bocal type Le Parfait pour stérilisation avec joint en caoutchouc et ajoutez de l’eau jusqu’au bord.
  7. Fermez le bocal en vérifiant que rien n’empêche l’étanchéité (comme une graine de fenouil posée sur le rebord 😉). Posez-le dans une assiette creuse car il va déborder !
  8. Laissez travailler à température ambiante pendant 4 à 6 mois selon la température de la pièce et la taille des morceaux. Il est possible de remiser le bocal dans une pièce plus fraîche au bout d’une semaine. A la fin, les betteraves doivent avoir la consistance de betteraves « cuites mais pas trop » et le goût du cru a disparu.
  9. Dégustez-les arrosées d’huile de noix, avec du persil, ou intégrez-les dans une salade de lentilles.

Besoin d’infos, de conseils, envie d’apprendre en groupe ?

Contactez-moi via le site www.alienor-lacto.fr

Bonnes expériences !

Catégories
Non classé

La pompe spirale

La pompe spirale

Pomper l’eau d’un ruisseau sans électricité ni énergie fossile

par Ovega

Dans la vidéo présentée ci-dessous, un permaculteur cherchait à créer une mare pour ses canards. En observant son terrain, on remarque un ruisseau qui coule à quelques mètres à peine de l’emplacement choisi pour la mare : il est donc très intéressant d’utiliser l’eau de ce ruisseau pour créer et entretenir la mare. Le problème est que le ruisseau est plus bas que le terrain : le permaculteur ne pouvait donc pas utiliser la simple gravité pour l’utiliser, il lui fallait une pompe !

Afin d’éviter de consommer de l’énergie électrique ou fossile, il s’est concentré sur l’énergie qui était directement disponible : celle du courant. C’est ainsi qu’il a opté pour la pompe spirale. Elle est constituée d’une roue entraînée par des aubes sur laquelle est fixé un tuyau enroulé. À chaque tour, elle collecte un peu d’eau qu’elle peut propulser quelques mètres au dessus du niveau du ruisseau (ce qui est largement suffisant dans ce cas précis).

La vidéo présente les étapes qui ont permis d’aboutir à cette pompe, avec les prototypes, les réussites et les erreurs qui apparaissent toujours lorsqu’on se lance dans un nouveau projet.

Ce qui est vraiment très intéressant c’est qu’en appliquant les principes 1, 2, 5, 9 et 11 (Observer son environnement, Collecter et stocker l’énergie, Utiliser et valoriser les ressources renouvelables, Utiliser des solutions à petite échelle et avec patience, et Utiliser les interfaces et les éléments de bordure), on voit qu’il est possible de créer une mare et de l’entretenir sans ajout d’énergie extérieure au système. Un exemple à suivre très inspirant !

N’hésitez pas à aller faire un tour dans les commentaires de la vidéo, certains donnent des conseils pour améliorer la pompe ou l’adapter à d’autres conditions 😉

Catégories
Economie et finance Français

Systèmes d’Echange Locaux

Les Systèmes d’Échange Locaux

Réinvestir du lien social au coeur de nos échanges commerciaux

par Ovega

Au sein d’une société toujours plus mondialisée et standardisée, certains ont choisi de remettre le lien social au cœur de leurs échanges marchands : ils ont alors créé les SEL, les Systèmes d’Échange Locaux.

On peut définir les SEL comme des micro-systèmes économiques évoluant à l’intérieur du système économique de la société, dans lesquels on cherche à rendre les transactions marchandes plus justes et plus équitables. Ils sont formés d’une communauté qui s’échange des services et des biens à l’aide d’une monnaie locale ou d’une monnaie-temps.

Une monnaie-temps est une monnaie qui ne se base non pas sur la valeur du service ou du bien mais sur le temps nécessaire à la fabrication du bien ou à la réalisation du service. Les utilisateurs de monnaie-temps estiment que chaque heure de la vie d’un homme vaut celle d’un autre, et qu’on ne peut juger de la valeur d’un objet ou d’un service qu’à travers cet indicateur. On peut y voir la version philosophique du film Time Out d’Andrew Niccol.

Un peu d’Histoire

Historiquement, on fait remonter le premier SEL de France au mois d’octobre 1994 avec la création d’un SEL en Ariège suite à la conférence du membre d’un SEL britannique. Dans les pays anglosaxons, les SEL ou LETS (Local Exchange Trading Systems) existent depuis la fin des années 70 au Canada et depuis les années 80 aux États-Unis, en Angleterre ou encore en Australie. Mais si on cherche vraiment à remonter à l’origine des SEL, il faut mentionner l’expérience de Wörgl.

Elle est détaillée dans l’article sur les monnaies locales, mais pour résumer rapidement, il s’agit d’une expérience de mise en service d’une monnaie locale dans la petite ville de Wörgl en Autriche pendant la crise des années 30. Le maire de l’époque avait décidé de créer une monnaie locale afin d’accélérer les échanges au sein de la ville et de diminuer le chômage. 

Aujourd’hui, il existe plus de 800 SEL en France et bien que tous soient différents, ils s’accordent sur certaines valeurs en signant la charte des SEL. Elle permet de donner un cadre moral et juridique à l’existence de ces systèmes et facilite la création et la définition des SEL.

Caractériser un SEL

À la base des SEL, on retrouve la volonté de recréer du lien social entre les acheteurs et les vendeurs. Pour cela, ils s’inscrivent dans un contexte local bien défini, souvent au sein de villes ou de communautés de communes afin de maintenir un nombre relativement faible de membres (quelques centaines de personnes tout au plus).

Ce lien social doit permettre de faire se rencontrer des personnes de tous horizons et de tous milieux afin que de nouvelles idées émergent. C’est sur cette base commune que chaque SEL se construit indépendamment des autres.

Certains sont des lieux de débats qui permettent à de nouvelles initiatives d’émerger, tandis que d’autres proscrivent toutes idées politiques afin de maintenir la cohésion au sein de la communauté. Dans certains cas, les SEL permettent également à des personnes sans emploi ou isolées de retrouver du lien social et de se réinsérer dans la société. Au sein de la communauté, elles se sentent utiles et valorisées et c’est parfois suffisant pour prendre un nouveau départ. 

Puisque ce sont des laboratoires sociaux, il existe autant de manières de concevoir un SEL que de SEL. C’est pourquoi ils sont devenus des sujets d’étude idéaux pour les sociologues : ils peuvent réaliser les expériences qu’ils veulent facilement et les membres des SEL sont généralement très ouverts à de nouvelles manières de concevoir la société économique. Il n’y a qu’à voir : entre la monnaie fondante et la monnaie-temps, il existe tout un patchwork de manières de monnayer les échanges. Certains essaient même de ne pas monnayer les échanges en se basant uniquement sur la bonne volonté de la communauté !

Critiques

La principale critique qui est faite à ces systèmes est d’ordre légale : il est facile de faire de l’évasion fiscale et du travail dissimulé lorsqu’il n’y a aucune facture et que la monnaie utilisée pour l’échange n’est pas celle de l’État. Pour pallier à ça, certains SEL recommandent à leurs adhérents de ne pas utiliser leur profession au sein du SEL (un garagiste ne peut pas réparer la voiture d’un membre). Cependant, pour d’autres, l’intérêt du SEL est de mettre en commun les compétences des membres et ce serait dommage de se priver des compétences que l’on développe à travers son travail. Le sujet est toujours en débat, et c’est aussi cet aspect qui caractérise les SEL.

Pour conclure

Finalement, pour bien définir un SEL, il suffit d’imaginer un système économique utopique où les échanges se font sans accrocs et sans-arrières pensées : comme toute utopie, elle ne sera jamais atteinte mais un SEL cherchera toujours à évoluer vers ce que ses fondateurs et membres estiment être le système économique idéal.

Pour avoir plus d’informations sur les SEL de France :

Pour aller plus loin dans la caractérisation d’un SEL et dans les critiques qui leur sont faites, c’est par ici :

Laacher, S. (2002). Les systèmes d’échange local (SEL) : entre utopie politique et réalisme économique. Mouvements, 1(1), 81-87. https://doi.org/10.3917/mouv.019.0081

Richard Lauraire, « Les systèmes d’échanges locaux et la valeur », Journal des anthropologues [En ligne], 90-91 | 2002, mis en ligne le 03 novembre 2010, consulté le 17 mars 2021. URL : http://journals.openedition.org/jda/2263

Catégories
Santé & Bien-être

Recette dentifrice solide

Fabriquer son dentifrice solide

Pour une haleine fraîche et écoresponsable !

par Ovega

Écologique et simple à utiliser (il suffit de mouiller sa brosse à dent puis de la frotter sur la matière), le dentifrice solide est de plus en plus plébiscité. Voici une recette pour le fabriquer vous-même !

Matériel & ingrédients

Voici la liste du matériel à réunir pour faire votre dentifrice :

  • Une casserole ;
  • Une grande cuillère en inox ;
  • Un bol ;
  • Un moule ;
  • Un bâtonnet de bois ;
  • Une balance de précision.

Vous aurez besoin des ingrédients suivant (à peser avec la balance de précision) :

  • 8,9 g de carbonate de calcium, pour nettoyer les dents ;
  • 6,9 g d’huile végétale de coco, pour ses propriétés anti-bactériennes ;
  • 5 g de micro-sphères de silices, pour re-minéraliser et blanchir les dents ;
  • 3,3 g d’acide stéarique. Naturellement présent dans de nombreuses huiles végétales, c’est ce qui permettra au dentifrice de se solidifier ;
  • 1,7 g de sodium coco sulfate, un tensioactif qui purifiera votre bouche ;
  • 1,25 g de glycérine végétale, pour retrouver le goût sucré et la texture du dentifrice ;
  • Quelques gouttes (une quinzaine) d’huile essentielle de menthe, si vous souhaitez parfumer votre dentifrice et avoir une haleine fraîche. Attention cependant à ne l’utiliser que si vous n’avez pas de contre-indications. L’huile essentielle n’est pas obligatoire dans la recette.

Vous pouvez trouver ces ingrédients dans des magasins de cosmétique ou sur des sites de vente de produits cosmétiques en ligne. Vous trouverez ces ingrédients sur le site d’Aroma-Zone par exemple.

La préparation

  • Dans le bol, versez le carbonate de calcium, l’huile de coco, l’acide stéarique, les micro-sphères de silice et le sodium de coco sulfate ;
  • Mélangez et faites chauffer au bain-marie ;
  • Retirez le bol du bain-marie lorsque le mélange est bien homogène ;
  • Ajoutez la glycérine végétale. Si vous utilisez l’huile essentielle, c’est le moment de l’ajouter également ;
  • Versez la pâte dans le moule et plantez-y le bâtonnet. Il vous servira à manipuler le dentifrice plus proprement et plus facilement ;
  • Laissez refroidir puis placez le moule au réfrigérateur pendant une heure ;
  • Démoulez votre dentifrice et placez-le dans un contenant adapté. 

Et voilà, vous avez votre dentifrice ! Attendez encore 24 à 48 h avant la première utilisation. Vous pouvez le ranger dans une boîte afin qu’il ne prenne pas la poussière ou le soleil et assurez vous que la boîte soit aérée pour qu’il sèche correctement après chaque utilisation. 

S’il n’y a pas de fortes chaleurs, il se conservera pendant 3 mois. Vous pouvez également le conserver au réfrigérateur pour vous assurer qu’il ne subira pas de coup de chaud !

Catégories
Espagnol Soins apportés à la nature et à la terre

Biochar ES

El biochar, o como resucitar un suelo muerto

Su utilidad, producción y uso: ¿biocarbón, un nuevo oro negro para la agricultura y el clima?

Este artículo fue traducido automáticamente con Google Translate, puede contener errores de traducción.

El biocarbón, o carbón vegetal para uso agrícola, se origina en un suelo extremadamente oscuro y rico en el Amazonas estudiado por científicos a fines del siglo XX: terra preta. Notaron que esta tierra había sido creada por los amerindios entre -800 y 500. De hecho, durante este período, los amerindios integraron el carbón en la tierra, dándole este color tan oscuro y esta gran riqueza en carbono y en minerales esenciales para el crecimiento de las plantas.

En los últimos años, el biocarbón se ha vuelto a utilizar en agroecología, agroforestería y permacultura para enmendar y fertilizar suelos muy pobres y ácidos. Puede producirse carbonizando cualquier tipo de material vegetal, lo que puede dar diferentes características interesantes.

Si el biocarbón proviene de madera o material leñoso, tendrá una concentración muy alta de carbono pero pocos nutrientes (magnesio, calcio …). Por el contrario, si es de hierba como el heno, será relativamente bajo en carbono pero contendrá muchos otros elementos.

Como siempre en la permacultura, debe conocer bien su entorno y suelo antes de usar biochar para determinar qué tipo necesita.

La doble utilidad del biocarbón

El biocarbón tiene propiedades interesantes, tanto para la agricultura como para el clima y el medio ambiente.

Agricultura primero. Biochar es un fertilizante potente y natural que permite enmendar suelos muy pobres y ácidos para hacerlos fértiles y estables. Actúa como una esponja que difundirá el agua si el suelo está seco o absorberá agua cuando esté demasiado lleno. Si el suelo es arenoso, puede llegar a duplicar la capacidad de retención de agua del suelo, mientras que si es arcilloso, por el contrario permitirá que los excedentes se escurran mejor. Actúa de tal forma que siempre devuelve el suelo a una situación de equilibrio estable, generalmente ideal para nuestros cultivos.

Para el clima y el medio ambiente, el biocarbón actúa en dos niveles:

  • secuestrando carbono en el suelo y, por lo tanto, evitando que acabe en forma de CO2 en la atmósfera
  • filtrando el agua de lluvia antes de que llegue a las capas freáticas, lo que limita en gran medida la contaminación de estas últimas por las actividades humanas

Crítica emergente

No obstante, se sienten algunas críticas porque si el biocarbón es muy interesante a nivel del suelo y del medio ambiente, algunos plantean el hecho de que, para producirlo en cantidades industriales (y por lo tanto en cantidad suficiente desde el punto de vista del secuestro y agricultura), se deben carbonizar inmensas cantidades de materia orgánica. Este es un problema que opera en dos niveles:

  • en términos de la energía consumida (y sus liberaciones) para producir biocarbón que podría anular sus efectos beneficiosos
  • en el bosque del que se extrae la materia orgánica. Su desaparición del ciclo natural de la materia orgánica que regresa al suelo puede evitar que el bosque se regenere y eventualmente lo destruya.

También está la cuestión de nuestro derecho a modificar de manera sostenible los suelos pobres alrededor de los cuales se han desarrollado ecosistemas únicos: el enriquecimiento del suelo podría destruir estos ecosistemas.

Evidentemente, se están investigando estas críticas y se están investigando formas de evitar estos problemas.

Guía de artesanía

Para hacer biocarbón, todo lo que tiene que hacer es carbonizar el material vegetal en un proceso de pirólisis: la planta se calienta a una temperatura muy alta, sin permitir que se queme impidiendo el suministro de oxígeno necesario para la formación de llamas. El siguiente video muestra un método simple y efectivo para hacer biocarbón que puede reproducir en casa.

La video esta en francès, puedes añadir subtítulos en YouTube si lo quieres

El uso de biochar

En primer lugar, el biocarbón no se puede utilizar en todas las condiciones: actúa como una esponja, por lo que debe empaparse en agua antes de su uso. Idealmente, es recomendable incorporar compost o tierra para macetas (hasta un 50%) para concentrar aún más los nutrientes.

Luego puedes integrarlo en tu suelo mezclándolo de 20 a 30 cm para que se distribuya bien en profundidad. Una cantidad de 1L de carbón vegetal por 10m2 es suficiente para enmendar tu suelo y puedes hacerlo durante varias semanas o incluso años para fortalecerlo a largo plazo.


OTRAS LECTURAS:

  • Sitio web de Biochar International (en inglés)
  • Artículo de Terrafertillis sobre Biochar (en francès)
  • Consejos sobre cómo utilizar biochar de Adorla (en francès)
Catégories
Anglais Soins apportés à la nature et à la terre

Biochar EN

Biochar, or how to resuscitate a dead soil

Its utility, production and use: biochar, a new black gold for agriculture and the climate?

Biochar, or charcoal for agricultural use, has its origins in an extremely dark and rich land in the Amazon studied by scientists at the end of the 20th century: terra preta. They noticed that this land had been created by the Amerindians between -800 and 500. Indeed, during this period, the Amerindians integrated coal in the earth, giving it this color so dark and this great richness in carbon and in minerals essential for plant growth.

In recent years, biochar has been used again in agroecology, agroforestry and permaculture to amend and fertilize very poor and acidic soils. It can be produced by charring any kind of plant material, which can give different interesting characteristics.

If the biochar comes from wood or woody material, it will have a very high concentration of carbon but few nutrients (Magnesium, Calcium ..). On the contrary, if it is from grass like hay, it will be relatively low in carbon but will contain many other elements.

As always in permaculture, you must therefore know your environment and soil before using biochar to determine which type you need!

The dual utility of biochar

Biochar has interesting properties, both for agriculture and for the climate and the environment.

Agriculture first. Biochar is a powerful and natural fertilizer that allows very poor and acidic soils to be amended to make them fertile and stable. It acts like a sponge that will diffuse water if the soil is dry or absorb water when it is too full. If the soil is sandy, it can go so far as to double the water holding capacity of the soil, while if it is clay, it will on the contrary allow the surplus to drain better. It acts in such a way as to always return the soil to a stable equilibrium situation, which is generally ideal for our crops.

For the climate and the environment, biochar acts on two levels:

  • by sequestering carbon in the soil, and therefore preventing it from ending up in the form of CO2 in the atmosphere
  • by filtering rainwater before it reaches the water table, which greatly limits the pollution of the latter by human activities

Emerging criticism

Some criticisms are nevertheless felt because if the biochar is very interesting at the level of the ground and the environment, some put forward the fact that, to produce it in industrial quantities (and therefore in sufficient quantity from the point of view of sequestration and agriculture), immense amounts of organic matter have to be carbonized. This is a problem that operates on two levels:

  • in terms of the energy consumed (and its discharges) to produce biochar which could cancel out its beneficial effects
  • in the forest from which organic matter is extracted. Its disappearance from the natural cycle of organic matter returning to the soil can prevent the forest from regenerating and eventually destroy it.

There is also the question of our right to sustainably modify poor soils around which unique ecosystems have developed: soil enrichment could destroy these ecosystems.

Obviously, these criticisms are being researched and ways to avoid these problems are being investigated.

Handcraft guide

To make biochar, all you have to do is carbonize plant material in a pyrolysis process: the plant is heated to a very high temperature, without allowing it to burn by preventing the supply of oxygen necessary for the formation of flames. The following video shows a simple and effective method of making biochar that you can reproduce at home.

The video is in French, you can add English subtitles on Youtube if you want to

The use of biochar

First and foremost, biochar cannot be used under all conditions: it acts like a sponge so it must be soaked in water before it is used. Ideally, it is advisable to incorporate compost or potting soil (up to 50%) to further concentrate the nutrients.

You can then integrate it into your soil by mixing it 20 to 30 cm so that it is well distributed in depth. A quantity of 1L of charcoal for 10m2 is sufficient to amend your soil and you can do it over several weeks or even years to strengthen it in the long term.


FURTHER READING:

  • Terrafertillis article on Biochar (in French)
  • Advice on how to use biochar by Adorla (in French)
Catégories
Soins apportés à la nature et à la terre

Le biochar

Le biochar ou comment ressusciter un sol mort

Son utilité, sa production et son utilisation : le biochar, un nouvel or noir pour l’agriculture et le climat ?

par Ovega

Le biochar, ou charbon à usage agricole, tire son origine d’une terre extrêmement noire et riche d’Amazonie étudiée par les scientifiques à la fin du 20e siècle : la terra preta. Ils se sont aperçus que cette terre avait été créée par les amérindiens entre -800 et 500. En effet, pendant cette période, les amérindiens ont intégré du charbon dans la terre, lui donnant cette couleur si sombre et cette grande richesse en carbone et en minéraux essentiels à la croissance des plantes.

Depuis quelques années, le biochar est de nouveau utilisé en agroécologie, agroforesterie et en permaculture pour amender et fertiliser les sols très pauvres et acides. Il peut être produit en carbonisant n’importe quel type de matière végétale, ce qui peut donner différentes caractéristiques intéressantes.

Si le biochar est issu de bois ou de matière ligneuse, il aura une très grande concentration de carbone mais peu d’éléments nutritifs (magnésium, calcium…). Au contraire, s’il est issu d’herbacées comme du foin, il sera relativement faible en carbone mais contiendra de nombreux autres éléments.

Comme toujours en permaculture, il faut donc bien connaître son environnement et son sol avant d’utiliser du biochar pour déterminer le type dont vous avez besoin !

La double utilité du biochar

Le biochar possède des propriétés intéressantes, à la fois pour l’agriculture, et pour le climat et l’environnement.

L’agriculture d’abord. Le biochar est un fertilisant puissant et naturel qui permet d’amender les sols très pauvres et acides afin de les rendre fertiles et stables. Il agit comme une éponge qui va diffuser de l’eau si le sol est sec ou en absorber lorsqu’il est trop plein. Si le sol est sableux, il peut aller jusqu’à doubler la capacité de rétention d’eau de la terre tandis que s’il est argileux, il va au contraire permettre de mieux drainer les surplus. Il agit de manière à toujours ramener le sol vers une situation d’équilibre stable, généralement idéale pour nos cultures.

Pour le climat et l’environnement, le biochar agit sur deux niveaux :

  • En séquestrant du carbone dans le sol, et donc en évitant qu’il se retrouve sous forme de CO2 dans l’atmosphère ;
  • En filtrant les eaux de pluie avant qu’elles n’atteignent pas les nappes phréatiques, ce qui limite grandement la pollution de ces dernières par les activités humaines.

Des critiques naissantes

Quelques critiques se font néanmoins sentir car si le biochar est très intéressant au niveau du sol et de l’environnement, certains mettent en avant le fait que, pour le produire en quantités industrielles (et donc en quantités suffisantes du point de vue de la séquestration et de l’agriculture), il faut carboniser d’immenses quantités de matières organiques. C’est un problème qui opère à deux niveaux :

  • Au niveau de l’énergie consommée (et de ses rejets) pour produire le biochar qui pourrait annuler ses effets bénéfiques ;
  • Au niveau de la forêt de laquelle on extrait la matière organique. Sa disparition du cycle naturel de retour au sol peut empêcher la forêt de se régénérer et finir par la détruire.

Il se pose également la question de notre droit à modifier durablement des sols pauvres autour desquels se sont développés des écosystèmes uniques : l’enrichissement du sol pourrait détruire ces écosystèmes.

Évidemment, ces critiques sont à l’étude et des moyens d’éviter ces problèmes sont en cours d’investigation.

Guide de fabrication artisanale

Pour fabriquer le biochar, il suffit de carboniser de la matière végétale dans un processus de pyrolyse : on vient chauffer le végétal à très haute température, sans lui permettre de brûler en empêchant l’apport en oxygène nécessaire à la formation de flammes. La vidéo suivante présente une méthode de fabrication du biochar simple et efficace que vous pouvez reproduire chez vous 👇

L’utilisation du biochar

Avant toute chose, le biochar ne s’utilise pas dans n’importe quelles conditions : il agit comme une éponge donc il faut qu’il soit imbibé d’eau avant d’être utilisé. Dans l’idéal, il est conseillé d’intégrer du compost ou du terreau (à hauteur de 50 %) afin de concentrer davantage les nutriments.

Vous pouvez alors l’intégrer dans votre sol en le mélangeant sur 20 à 30 cm afin qu’il soit bien réparti en profondeur. Une quantité d’1L de charbon pour 10m² est suffisante pour amender votre sol, et vous pouvez le faire sur plusieurs semaines voire plusieurs années afin de le renforcer sur le long terme.


LECTURES COMPLEMENTAIRES : 

  • Article de Terrafertillis sur le Biochar.
  • Conseils d’utilisations du biochar par Adorla.

Catégories
Anglais Soins apportés à la nature et à la terre

Integrated Multitrophic Aquaculture

Design of marine ecosystems: Integrated Multitrophic Aquaculture

A method of designing ecosystems to produce fish, algae and shellfish taking inspiration from nature

This article has been translated with Google Translate. You may find language incoherences but we hope your comprehension won’t be compromised.

Fish, crustaceans, shellfish and even algae: we are consuming more and more products from the sea. In order to avoid overfishing, intensive aquaculture has developed strongly over the past 50 years. In 2016, more than half of seafood products came from this production method. Have we solved the problems of overfishing? Only partly and although we have succeeded in reducing the problems of overfishing, other problems have arisen: destruction of habitats, reduction in water quality, disappearance of mangroves …

These problems come from the pressure exerted by aquaculture on the environment: the concentration of a species generates waste that the environment is not able to assimilate. Concretely, when fish are fed, their droppings fall to the sea floor and dissolve in the water. In nature, seashells clean the sea floor and algae consume dissolved elements. In intensive aquaculture, there is too much manure and the quality of the environment deteriorates.

This is where integrated multitrophic aquaculture emerges. Behind this barbaric name hides a production method well known to permaculturalists: the reproduction of an ecosystem with complementary species. Instead of letting the environment fend for itself to deal with the droppings, we help it by adding shellfish and crustaceans under the fish to consume the excess organic matter. To treat dissolved matter, we add algae that feeds on it around the fish. This recreates the functioning of a normal balanced ecosystem in which the food of some is the waste of others!

Here is an example of an ecosystem considered and studied at the Paul Ricard Institute. The aquaculturist feeds the fish whose droppings partly feed sea urchins and mussels. Sea worms absorb the small organic particles that sea urchins and mussels let through, and algae consume the inorganic part of the droppings of all animals in the ecosystem. In this way, the institute manages to maintain and stabilize the quality of the water over time.

Diagram of an ecosystem studied at the Paul Ricard Institute.

In practice, the Symbiomer company in Brittany uses these concepts with trout, scallops and seaweed that they produce for the cosmetics industry. They were able to demonstrate that their production model was sustainable ecologically but also economically! Everything is explained in this video 👇 (in French, but you can use Youtube subtitles)

As Symbiomer executives point out, it is best to design ecosystems with local species to reduce the chances of the increased pressure on the environment that occurs when a cultivated species manages to escape. This is why much research is underway, especially in Canada, to design ecosystems centered around the most consumed fish such as salmon or trout, using only species endemic to a given region. This helps reduce the risks of introducing a new species into a stabilized environment by reducing the number of « alien species » used.


This example shows us that the principles of permaculture can be applied in very different areas of the garden or market gardening. Integrated multitrophic aquaculture responds to the principles of observation of nature, creation of production, waste recovery, integration of elements in favor of synergies and increase in biodiversity, while drawing inspiration from the nature ! Even if an aquaculturist does not claim to be permaculture, we can see that the links with this movement are numerous.