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Les bacs potager

Les bacs : une autre vision du potager

Carré potager, bac de culture, potager surélevé .. Pourquoi cette technique de jardinage hors-sol s’impose de plus en plus dans nos jardins ? C’est ce que nous allons voir ici en passant en revue les nombreux avantages à cultiver dans des bacs potagers !

Un sol difficile, et alors ?

Avec les bacs potagers , il est possible de cultiver sur n’importe quel type de sol. Y compris sur du béton !

Puisque les bacs sont remplis de terre, vous n’avez plus besoin de vous préoccuper de votre sol plein de cailloux, où rien ne pousse. Biensûr, il faut que la terre dans le bac soit fertile ! mais c’est beaucoup plus simple de fertiliser un ou deux bacs qu’un potager en pleine terre.

Et si tu n’as pas la chance d’avoir un grand jardin, il est possible de cultiver directement sur une terrasse, voire un balcon 🤗

En plus, la terre étant surélevée, elle restera légère et aérée puisque personne (hommes ou animaux) ne marchera dessus. Les racines se développeront donc plus facilement et les plantes auront une croissance plus importante.

Cultiver plus, plus longtemps et plus simplement

Les bacs potagers permettent de cultiver davantage de plantes sur une même surface. C’est en partie du à la qualité de la terre qui est généralement idéale pour la culture potagère mais aussi parce que les plantes peuvent « déborder » du bac sans que cela ne gène vos déplacements. C’est donc possible d’utiliser l’ensemble de l’espace disponible dans le bac contrairement au potager en pleine terre classique où il faut prévoir les allées.

Comme les bacs sont surélevés, la terre qu’ils contiennent se réchauffe plus rapidement au printemps. Tu peux donc commencer à cultiver plus tôt dans la saison, si tu fais attention à couvrir les plantes pour éviter les gelées 😉

Enfin, l’entretien est plus simple pour plein de raisons. Le potager étant en hauteur, il est moins nécessaire de se baisser ce qui soulage le dos et les genoux. Il n’y a pas de risque que le chiendent (ou une autre adventice traçante) s’installe; et de manière générale, le désherbage est facile puisque la terre est meuble.

Esthétique et original

Tout le monde s’accorde à dire que les bacs potagers apportent une véritable touche esthétique au jardin.

Qu’ils soient carrés, en spirale, en escaliers, … il en existe de toutes les formes et pour tous les goûts ! Ils permettent de créer des jardins sur-mesures et personnalisés où l’on peut peut laisser parler sa créativité : fini les lignes de monoculture, place aux ilots de polyculture 🤩

Tu peux d’ailleurs trouver tout un monde de bacs potagers sur l’application ! Ils sont proposés par Carrés Fantastiks, une entreprise française situé dans le nord, au coeur du Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale.

Cette entreprise a été sélectionnée par l’équipe de Tomate & Basilic pour leur valeurs, la qualité de leurs produits et le fait qu’ils soient fabriqués en France à partir de bois français issus de forêt durablement gérées.

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Ollas ou oyas : vers un arrosage malin

Ollas ou oyas : un arrosage malin

Les ollas (ou oyas) sont des pots en terre cuite utilisés depuis 4000 ans pour arroser les plantes des potagers notamment autour de la Méditerranée. Au travers de cet article vous découvrirez le fonctionnement, l’utilité et les précautions d’usage de ce formidable outils au service des jardiniers.

Comment fonctionne une olla ?

Le principe

Les ollas sont des pots en argile cuite que l’on remplit d’eau afin d’arroser les plantes d’un potager. L’argile cuite possède la particularité d’être poreuse. Donc l’eau peut traverser la paroi et se diffuser dans la terre autour de l’olla.

Comme la diffusion se fait par capillarité, l’olla ne laisse passer que l’eau dont la plante a besoin : si la terre est sèche, l’eau va s’écouler rapidement mais si elle est humide, elle ne va pas (ou peu) s’écouler.

Ainsi, une olla permet d’arroser les plantes autour d’elle dans un rayon environ trois fois supérieur à son diamètre. Par exemple, une olla de 2,5L mesurant 15cm de diamètre arrosera les plantes situées à moins de 45cm d’elle. On estime qu’il faut remplir l’olla une à deux fois par semaine, selon la sécheresse de la terre et le nombre de plantes qu’elle arrose.

Différents types d’ollas

Il existe deux grandes familles d’ollas : les ollas à enterrer et les ollas à planter. Leur principe est le même mais leur utilisation est différente :

  • Les ollas à planter ont généralement une forme de goutte et ont un petit volume. Elles sont utilisés pour les jardinières ou les pots et diffusent l’eau en surface.
  • Les ollas à enterrer ont la forme d’une jarre pouvant contenir entre 1L et 20L selon leur taille. Il faut les enterrer en ne laisser dépasser que le col de la jarre. Elles sont utilisées dans les potagers en pleine terre voire dans les premières années d’un verger pour les plus grandes.

Avantages des ollas

Il y a de nombreux avantages aux ollas.

Tout d’abord, les ollas permettent d’économiser entre 50% et 70% d’eau lors de l’arrosage. Comme l’arrosage se directement au niveau des racines, les pertes par évaporation sont grandement diminuées. De plus, cela évite d’arroser les graines d’adventices donc le désherbage est moins fréquent. Et puisque les feuilles ne sont pas mouillées, elles sont moins sensibles au mildiou et aux autre maladies cryptogamiques !

Le fait que l’arrosage soit constant et que la plante puise uniquement ce dont elle a besoin élimine le stress hydrique. Ce stress, qui a lieu lorsque la plante manque d’eau, peut s’installer malgré des arrosages fréquent si on est en période de sécheresse ou que le sol est très drainant. Il se traduit par une diminution de la croissance et de la production des plantes.

Enfin, il n’est plus nécessaire d’arroser tous les jours ! Les ollas doivent être rempli en moyenne 1 fois par semaine afin d’irriguer vos plantes en permanence.

Quelques précautions d’usage

Il y a tout de même quelques précautions à prendre lorsqu’on utilise des ollas pour arroser son potager

En hiver, il faut éviter de les remplir d’eau. Si l’eau gèle, la poterie pourrait exploser sous la pression de la glace dans les pores. Il faut également éviter de remplir une olla avec une eau calcaire ou enrichie en minéraux (comme le purin) car elle pourrait boucher les pores. Et dans ce cas, l’olla deviendrai presque étanche !

Enfin, il faut bien réfléchir à l’emplacement des ollas avant de les enterrer pour éviter d’avoir à les déplacer dans la saison. En effet, en les enterrant auprès des plantes ayant un système racinaire bien formé, tu risquerais de l’endommager !


Dans l’application, tu peux acheter des ollas faits main en Vendée par la poterie Lutton. Cette entreprise familiale dont le savoir-faire se transmet de générations en générations a été sélectionnée par l’équipe de Tomate & Basilic pour la qualité de ses poterie et son envie de proposer aux jardiniers des solutions pour un arrosage plus écologique et malin !

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L’électroculture

L’électroculture au potager : une alternative aux engrais ?

De temps en temps, on voit passer un article ou une vidéo sur l’électroculture, une technique utilisée au potager comme alternative aux engrais et aux pesticides pour augmenter les rendements des plantes.

Mais c’est sujet controversé.

Alors qu’en est-il ? La fée électrique peut-elle nous sauver de l’industrie chimique ?

Un peu d’histoire

Les débuts de l’électroculture remontent au milieu du 18e siècle et font suite à une observation : après les orages, les plantes semblent croitre davantage. L’électricité n’est pas encore un phénomène bien compris mais des expériences commencent à être effectuées par des pionniers tels le Dr. Maimbray en Angleterre ou l’abbé Pierre Bertholon en France qui inventa l’électrovégétomètre en 1783.

Pendant tout le 19e siècle et le début du 20e siècle, de nombreux scientifiques se penchent sur le sujet et proposent de multiples expériences semblant mettre en évidence l’influence de l’électricité sur la croissance des plantes. En 1912, un congrès international d’électroculture est même organisé à Riems et le Ministère anglais de l’Agriculture crée un comité sur l’électroculture en 1918 !

Entre la fin des années 1800 et le début du 20e siècle, on est persuadés que l’électroculture permettra de produire des fruits et légumes géants en toute saison, sans se soucier des ravageurs.

Cependant, les résultats sont inconstants et ne génèrent pas de réelle rentabilité économique donc lorsque l’industrie chimique développe des produits phytosanitaires qui ont le mérite de produire des résultats constants, cette technique tombe peu à peu dans l’oublie.

Ainsi, jusque dans les années 80, rares sont les jardiniers utilisant l’électroculture.

Mais avec la naissance de la permaculture et de l’agriculture biologique, l’idée de cultiver sans engrais ni pesticides artificiels refait surface. C’est alors que de nouvelles études commencent à être effectuées à l’image de la thèse soutenue par Martine Queyrel à l’université de Limoge en 1984.

Cependant, l’engouement autour de l’électricité n’est plus le même qu’au siècle précédent. Les études ont des protocoles plus aboutis et soumis à moins de biais qu’auparavant.. et elles montrent des résultats intéressants mais nuancés. La nuance se situe notamment sur le type de système utilisé.

Distinction entre système actif et système passif

Pour des raisons historiques, la majorité des jardiniers utilisent des systèmes d’électroculture dits « passifs ». Ce sont des systèmes cherchant à utiliser le champs électrique naturellement présent dans le sol, dans l’atmosphère et entre les deux milieux. Ils ne sont pas reliés à une source d’énergie électrique mais peuvent générer des courants électriques faibles à proximité des plantes grâce à la différence de potentiel électrique entre le sol et l’atmosphère.

On y retrouve des systèmes tels que des boucles métalliques, des antennes ou des pyramides faites de baguettes en cuivre.

D’un autre côté, il existe des systèmes « actifs » générant un champs électrique important, à l’image des câbles électriques haute tension par exemple. Ces systèmes consomment de l’énergie mais permettent de générer de champs électriques importants, et ce sont eux eux qui sont principalement étudiés aujourd’hui.

En 2018, l’Académie des Sciences et de l’Agriculture chinoise a présenté les résultats d’une importante étude réalisée sur 3600 hectares de serres pendant 30 ans : de quoi obtenir des résultats significatifs 😊

Ils ont mis des pointes de cuivre à 3m du sol dans lesquelles la charge pouvait atteindre 50000V : cela génère un champs électrique 3 fois supérieure à la limite légale dans les foyers français (5000V/m). Avec ce système, ils estiment avoir augmenté leurs rendements de 20 à 30% et réduit l’utilisation des pesticides de 70 à 100% !

Mais où est la controverse ?

Elle a lieu au sein de la confusion entre les rendements démontré avec les systèmes actifs (à l’image de la Chine) et l’utilisation de systèmes passifs.

Beaucoup de blogs et de vidéos présentent des systèmes passifs permettant d’avoir des productions incroyables grâce à l’électroculture. Mais lorsqu’on cherche à tester ces systèmes à l’aide de protocoles éliminant au maximum les biais (qualité du sol, ensoleillement, arrosage…), les résultats ne sont pas aussi probant. Et on n’est pas toujours en mesure de savoir si l’augmentation de rendement vient de l’électroculture ou d’un autre facteur.

Le système le plus étudié, un pieux de cuivre planté dans la terre et lié à une grille verticale dans le sol servant à créer un courant près des racines pour les stimuler, présente des améliorations significatives de rendement. Mais il attire une très grande quantité de vers de terre qui améliorent la qualité du sol.

Est-ce qu’il faut attribuer à l’électroculture la présence de vers de terre ? À priori, oui. Mais la grille dans le sol pourrait protéger les vers de leur prédateurs par le simple fait qu’ils sont trop grands pour traverser la maille… Alors est-ce qu’il suffirait de planter une grille dans le sol pour améliorer ses rendements ?

Pour l’instant, la réponse n’est pas claire : il faut encore expérimenter !

La société nationale d’horticulture de France a pris position et estime que l’électroculture, avec un système passif, ne fonctionne pas. C’est également la position de l’AFIS (l’Agence Française pour l’Information Scientifique) qui indique que l’électroculture sans source électrique artificielle « ne s’inscrit dans aucun mécanisme scientifique plausible ».

Malgré tout, ce n’est pas parce que « l’électroculture passive » ne fonctionne pas que les systèmes utilisés ne permettent pas d’augmenter les rendements ! Dans notre exemple précédent, le système attire des vers de terre qui améliorent le sol, et par conséquent les cultures. Que ce soit dû ou non à un micro-courant dans le sol n’a pas vraiment d’importance pour un jardinier : l’important c’est que les plantes poussent mieux ! Et il semble bien que ce soit le cas 😉

Par contre, certains dispositifs à l’image de la « boucle de Lakhovsky » (une boucle de cuivre encerclant la plante) n’ont pas d’effets particuliers lorsqu’ils sont étudiés sérieusement, et ne reposent sur rien. Malgré tout , nombreux sont ceux qui continuent de les promouvoir. C’est dommage car cela nuit à la réputation de la technique de manière générale et contribue à limiter l’attrait des chercheurs qui pourraient étudier l’électroculture et trouver des alternatives aux produits phytosanitaires.

En résumé

En résumé, l’électroculture n’a pas fini de créer du débat dans le monde du jardinage et de l’agriculture. Si sa version active utilisant des champs électriques intenses semble démontré, les systèmes passifs utilisés par les particuliers n’ont pas encore fait leur preuve malgré quelques résultats encourageants.

Il est donc temps d’expérimenter !

Si le sujet t’intéresse, n’hésite pas à suivre les différents liens disséminés dans l’article : tu vas découvrir que l’électroculture est un champs très vaste et passionnant ! Ici, on ne fait qu’effleurer la surface de cette discipline qui mériterait d’être davantage étudiée au vu du potentiel bénéfice qu’elle peut avoir, notamment concernant l’usage (ou le non-usage) des pesticides.

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Réemployer du carton dans son jardin

Réemployer le carton au jardin

Tu viens de recevoir un colis et tu ne sais pas quoi faire du carton d’emballage ? Tu conserves des dizaines de cartons pour les réutiliser… depuis des années ? Cet article te présentant comment réemployer le carton au jardin est fait pour toi !

L’avantage du carton, c’est que c’est un produit organique qui se décompose lentement dans le sol. On peut l’utiliser de plusieurs manières, les 3 principales étant en paillage, en préparation des planches potagères et en matière sèche au compost.

L’utilisation du carton en paillage

Le carton permet d’étouffer les herbes sur lesquelles il est déposé en les privant de lumière. Ainsi, en le plaçant sur les planches potagères, il évite le développement des adventices. Puisqu’il laisse passer l’eau et qu’il pourrit et se décompose avec le temps, il amende le sol au même titre qu’un paillage en paille ou en feuilles morte.

Pour le placer, pense à le mouiller pour qu’il épouse bien la forme du sol. Tu peux ensuite ajouter de la tonte ou des feuilles afin de rendre le tout plus esthétique 😉

S’il y a régulièrement du vent sur le terrain, n’hésites pas à ajouter quelques pierres sur les cartons afin d’éviter qu’ils ne s’envolent !

L’utilisation du carton en préparation sol

Si tu souhaites préparer ton tôt dans la saison, le carton peut être un très bon allier pour construire des planches potagères très fertiles simplement !

Pour cela, commence par couper l’herbe de la zone où tu comptes créer la planche. Ensuite, il suffit de placer le carton et ajouter du compost et l’herbe coupé et hop ! Le tour est joué.

Toute la démarche est illustrée dans cette video de la chaine Le Jardin Potager du Bonheur.

L’utilisation du carton dans le compost

Pour faire un bon compost qui ne pourrisse pas, il est important d’avoir au moins autant de matière sèche (riche en carbone) que de déchets verts (riche en azote). Et le carton peut tout à fait faire office de matière sèche ! Pour l’utiliser, il faut tout de même le découper en morceaux d’une dizaine de centimètres carrés afin d’aider les vers à le digérer.

Pour simplifier la découpe, tu peux humidifier le carton. Par contre laisse le sécher avant de l’introduire dans le composteur pour éviter de générer trop d’humidité (ce qui favoriserait la pourriture).

Bien choisir son carton

Tous les cartons ne sont cependant pas utilisables au jardin. En effet, certains sont traités avec des insecticides et des fongicides pour éviter qu’ils ne se détériorent… et les introduire dans ton jardin reviendrait à introduire ces même pesticides !

Si tu ne connais pas la composition du carton (c’est souvent le cas pour les emballages de colis), fis-toi à l’origine du colis : s’il vient d’Europe, tu peux l’utiliser sans problème, s’il vient d’ailleurs il vaut mieux éviter.

De la même manière, il faut éviter les cartons contenant des encres lorsqu’on ne connait pas leur composition, surtout les encres de couleur.

Enfin, pense à retirer les agrafes et le scotch avant d’utiliser le carton : les animaux de ton jardin auront bien du mal là les digérer 🙃

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Comprendre la permaculture Français

5. Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables

Principe n°5 : Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables

Laisser la nature suivre son cours

Avec ce principe, la permaculture va bien plus loin que les discours classiques qu’on entend sur l’importance des énergies renouvelables dans un monde durable. La permaculture ne traite pas que de l’énergie, mais aussi des ressources et des services renouvelables. Et ça change tout !

Un service ou une ressource renouvelable ?

De la même manière que pour l’énergie, on parle de ressource (ou de service) renouvelable pour des ressources (ou des services) qui se reconstituent grâce à des processus naturels et en un temps humainement raisonnable.

Tout se joue sur la définition de « processus naturel » et « temps humainement raisonnable« .

On considère que le processus est naturel si l’homme n’a pas besoin d’intervenir dans son fonctionnement.

Par exemple, le remplissage d’un lac de montagne se fait naturellement grâce à la fonte des neiges et à la pluie, malgré la rivière qui le vide en continue et l’évaporation. C’est d’ailleurs le cas, que le lac soit naturel ou artificiel : une fois que l »Homme a construit un barrage, il n’a pas besoin d’intervenir dans le processus de remplissage du barrage.

À l’inverse, le remplissage d’une gourde n’est pas un processus naturel : elle ne va pas se remplir d’elle-même !

La limite entre temps humainement raisonnable et non-raisonnable n’est pas clairement définie mais on peut en comprendre le concept en prenant des exemples extrêmes.

Tout le monde sait que le pétrole n’est pas une ressource renouvelable. Pourtant, elle se renouvelle ! Cela prend juste quelques millions d’années … donc ce n’est pas un temps humainement raisonnable comparé à la durée de vie d’un humain, ou même d’une civilisation.

À l’inverse, le renouvellement de l’eau dans un lac de montagne se fait régulièrement selon un cycle annuel, même si le niveau du lac varie selon les saisons. Le renouvellement se fait en un temps raisonnable puisqu’il est saisonnier.

Quelques exemples de ressources

Le bois est généralement l’exemple auquel on pense quand on parle de ressource renouvelable

Plantes sauvages et adventices

Les plantes sauvages sont un bon exemple de ressources renouvelables que nous aurions intérêt à davantage utiliser et valoriser : au jardin, elles poussent que nous le voulions ou non !

Et sans regarder parmi les plantes comestibles ou directement utiles au jardin comme la menthe sauvage ou le trèfle, il est possible de valoriser chaque brin d’herbe (ou presque !).

Même le chiendent que vous combattez peut-être est intéressant : il indique un sol fatigué et compacté par des labours successifs, un excès de nitrate et de potasse et un fort contraste hydrique (le sol se gorge d’eau très rapidement mais s’assèche aussi très rapidement). Grâce à lui, vous pouvez savoir comment agir sur votre sol pour l’améliorer et lui permettre d’accueillir les plantes potagères et florales qui vous intéressent !

L’humus en forêt

En forêt, on peut considérer l’humus comme une ressource renouvelable qui est continuellement consommée et produite par l’environnement.

Les arbres et les plantes le consomment pour croitre et prospérer pendant le printemps et l’été (essentiellement) tandis qu’elles fournissent la matière première nécessaire à sa reconstitution en automne.

Quelques exemples de services

L’utilisation des chevaux de trait pour labourer un champs est un bon exemple de service renouvelable

Les poules

Des poules se baladant dans votre jardin peuvent vous rendre bien des services : régulation des populations d’insectes ravageurs, aération du sol en surface, amendement ou encore désherbage ! Et cela sans que vous n’ayez besoin de le leur demander 😊

Les plantes filtrantes

Pour prendre un exemple de service renouvelable à l’échelle d’une ville, on peut regarder du côté des stations d’épuration. En effet, il est possible de faire circuler l’eau dans des bassins où poussent des plantes filtrantes et purifiantes qui vont participer à l’assainissement des eaux usées comme elles le font dans la nature.


Le logo de ce principe est un cheval pour représenter à la fois l’utilisation et la valorisation des services renouvelables à travers l’utilisation du cheval comme animal de trait, mais aussi celle des ressources renouvelables à travers la possible consommation du cheval pour sa viande ou son lait.

La citation « Laisser la nature suivre son cours » nous rappelle que la nature finit généralement par retrouver un état d’équilibre sans intervention humaine. Pour cela, il faut accepter de laisser les processus naturels se mettre en place et patienter 🌱

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Une journée pour construire un abreuvoir à oiseau

À l’occasion de la journée de la Terre 2021, nous avons préparé une sélection d’articles et de vidéos pour célébrer l’événement en vous apportant connaissances et inspiration. Tous ensemble, fêtons la journée de notre maison !

Avec le réchauffement climatique, les épisodes de forte chaleur sont de plus en plus fréquents en été. Et nos amis à plume en souffrent ! Alors pourquoi ne pas leur construire un petit abreuvoir pour les aider à surmonter les sécheresses à venir ? En plus, en plaçant l’abreuvoir près d’un fenêtre, vous aurez la chance de pouvoir admirer des oiseaux tous les jours !🦤

Pour cela, il vous suffit d’avoir :

  • Une coupole en plastique dont les bords font entre 1 et 5cm de hauteur;
  • Une bouteille d’eau, avec son bouchon;
  • Une vis;
  • Une planchette de bois;
  • De la colle forte;
  • De l’eau (sinon ça fonctionne moins bien)

Visionnez la vidéo suivante pour découvrir comment transformer ces objets de récupération en un bel abreuvoir !

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Soins apportés à la nature et à la terre

Une journée pour comprendre la journée de la terre

À l’occasion de la journée de la Terre 2021, nous avons préparé une sélection d’articles et de vidéos pour célébrer l’événement en vous apportant connaissances et inspiration. Tous ensemble, fêtons la journée de notre maison !

Mais quitte à fêter un événement, autant savoir ce que c’est !

Organisée en France depuis 1990, la journée de la journée est l’occasion de sensibiliser les populations aux enjeux environnementaux et de leur présenter des actions concrètes à effectuer au quotidien pour prendre soin de la Terre. #1erPrincipe

Chaque année, l’accent est mis sur une thématique précise et cette année, ce sont les déchets qui sont « à l’honneur » ! Voici la vidéo officielle de la journée de la Journée de la Terre 2021 :

Vous restez interloqué devant ces animaux qui nous aident à jeter nos déchets aux bons endroits ? Sachez que vous aussi vous pouvez agir !

Vous trouverez plein d’astuces et d’informations sur le site officiel de la Journée de la Terre, ils vous ont prévu plein de choses à faire chez vous !

En voici un exemple : saviez-vous que la température de « thermoneutralité » de l’homme est de 19°C ? Pas besoin de chauffer plus, notamment quand on sait qu’au-delà de 20°C, chaque degré de plus augmente la facture de chauffage de 7%. Bon pour le portefeuille et l’environnement ! Et si vraiment vous avez froid (coucou maman !), mettez un pull 😉

Aller, moi faut que j’aille me désabonner de touutes les newsletters qui je ne lis jamais : je viens de voir qu’un mail, c’est 10g d’équivalent CO2 !

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Tester son sol avec un bocal et de l’eau

Tester son sol avec un bocal et de l’eau

par Ovega

Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette méthode d’analyse du sol qui consiste à laisser décanter de la terre de son jardin dans un bocal afin que, par gravité, on puisse déterminer la proportion de sable, de limon et d’argile de son sol.

Dans cet article, on revient sur cette méthode et sur l’analyse des résultats qui n’est pas toujours évidente, pour que vous puissiez la reproduire chez vous simplement.

La méthode

Prenez un pot en verre (ou un contenant transparent à bords lisses), de préférence plus haut que large. Remplissez-le à moitié de terre prise à 10 cm sous la surface de la zone de votre jardin que vous voulez tester, puis complétez avec de l’eau (en prenant soin de laisser un peu d’air dans le bocal).

Secouez énergiquement le pot (après l’avoir refermé 🙃) pendant 3 min afin de bien mettre toutes la particules en suspension et laissez-le reposer 30 min.

Une première décantation a dû s’opérer, amenant le sable au fond et laissant les particules plus petites de limon et d’argile en suspension. Notez approximativement la hauteur du sable puis re-secouez énergiquement pendant 3 min afin de remettre les particules en suspension, puis attendez au moins 24 h que tout se redéploie au fond.

Vous devriez voir apparaître des strates comme sur la photo suivante.

Test d’un sol de jardin dans le médoc

Au bout des 24 h, l’eau ne sera pas redevenue claire : c’est normal. Il reste des particules d’argile en suspension mais elles n’auront pas un impact significatif sur la hauteur de la couche d’argile donc on considère qu’elles sont négligeables.

L’analyse

Les sédiments

L’analyse se fait sur la hauteur des strates de sable, de limon et d’argile : c’est leur proportion qui donnera des indications sur votre sol.

Pour vous aider à voir ces strates, sachez que les grains de sable sont visibles à l’oeil nu, tandis que l’argile ne l’est pas et ressemblera à une pâte homogène dans votre pot. Le limon est plus délicat à visualiser puisqu’il se situe entre le sable et l’argile : les particules ne sont pas visibles à l’oeil nu mais la couche dans le pot pourra paraître légèrement grumeleuse.

Il s’agit d’une analyse grossière du sol donc si vous n’êtes pas très précis, ce n’est pas grave : on n’est pas à quelques millimètres de limon près !

Si vous avez une majorité de sable, votre sol est un sol drainant : il ne retient pas l’eau. L’avantage est que vous limitez les risques d’apparition de moisissure des racines, mais il faudra arroser très régulièrement (si vos plantes en ont besoin) car ces dernières n’auront pas le temps d’absorber beaucoup d’eau lors de chaque arrosage. C’est le sol idéal pour les plantes de garrigue comme le thym par exemple.

À l’inverse, si vous avez une majorité d’argile, votre sol retiendra très bien l’eau. Des flaques peuvent même se former très rapidement. Dans ce cas, les racines de vos plantes auront largement le temps d’absorber l’eau lors des arrosages ou des épisodes de pluie, mais le risque d’apparition de la pourriture des racines est grand, pour les plantes qui y sont sensibles. C’est le sol idéal pour les plantes appréciant l’humidité comme la valériane.

Les sols limoneux ont des propriétés à mi-chemin entre les sols sableux et argileux et conviennent donc à une majorité de plantes comme les tomates.

Pour aller plus loin dans l’analyse, vous pouvez utiliser le triangle des sols suivant :

Le triangle des sols

Il vous permet de donner un nom à votre sol, ce qui peut être utile pour demander des conseils sur les plantes qui s’y plairont en jardinerie. Dans le cas du test illustrant la méthode, on observe environ 10% de sable, 60% de limon et 30% d’argile. On a donc un sol « Limon argileux fin », idéal pour les plantes du potager comme les tomates, les aubergines ou les salades.

La matière organique

Les plus attentifs d’entre vous l’auront remarqué : il y a de la matière organique dans la photo illustrant la méthode. Il s’agit de matière par encore décomposée qui viendra amender le sol au fur et à mesure que la micro faune la transformera en nutriments.

Si vous en avez, c’est une bonne nouvelle : ça signifie que votre sol va continuer à s’enrichir au fil du temps !


Maintenant que vous savez comment tester la texture de votre sol et comment l’analyser, il ne vous reste plus qu’à essayer !

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Le mulch

Le Mulch

Tout savoir sur son utilisation en permaculture

Par Ovega

En vous intéressant à la permaculture, vous entendrez souvent parler de la technique du mulch. Mais qu’est-ce que c’est et pourquoi est-ce intéressant ? 

Le mulch consiste à recouvrir le sol d’une couche de matière qui vient protéger la terre. Cette couche peut être composée de matière vivante comme de l’herbe, organique comme des feuilles mortes ou inorganique comme du gravier. 

Cette technique est issue de l’observation de la nature (1 er principe de conception) où les sols fertiles sont très rarement nus. Que ce soit dans les forêts ou les prairies, il y a toujours une couche de protection sur le sol, contrairement à nos potagers « classiques » dans lesquels on chasse le moindre brin d’herbe et où la terre est à l’air libre.

Le much apporte de nombreux avantages : limitation de l’érosion, meilleure conservation de l’humidité, apport de nutriments dans le sol… mais aussi quelques inconvénients tels que l’attraction des limaces ou une terre plus fraîche au printemps et donc moins propice à la germination. Comme chaque mulch a des effets différents, il est nécessaire de bien le choisir et de déterminer le moment idéal pour son installation afin de diminuer les effets non désirés.

Le paillage est une forme de mulch utilisant de la paille comme matière principale.

Voici quelques exemples de mulchs organiques et ce qu’ils apportent au sol.

La paille

Elle est efficace contre les plantes pionnières en les empêchant de se développer. Elle est perméable à l’air et à l’eau donc elle ne dégrade pas la santé du sol mais elle n’apporte pas beaucoup de nutriments.

La fougère

Elle est efficace contre les plantes pionnières en les empêchant de se développer. Elle est perméable à l’air et à l’eau donc elle ne dégrade pas la santé du sol mais elle se décompose très rapidement sans apporter beaucoup de nutriments.

La tonte de gazon

Elle est efficace contre les plantes pionnières en les empêchant de se développer. Elle apporte rapidement des nutriments au sol mais l’épaisseur est difficile à maîtriser pour que le mulch reste perméable à l’eau et à l’air : en abuser peut dégrader le sol et en mettre trop peu ne servira à rien.

Les feuilles mortes

Elles sont efficaces contre les plantes pionnières en les empêchant de se développer. Elles sont également perméables à l’air et à l’eau donc elles ne dégradent pas la santé du sol et elles lui apportent rapidement des nutriments.

Le BRF

Le BRF (Bois Raméal Fragmenté) protège très efficacement le sol des intempéries tout en apportant des nutriments sur la durée.

Les engrais verts

Un article leur sera spécifiquement consacré car ils sont nombreux et parfois très différents.

En général, ils protègent efficacement le sol des intempéries, lui apportent progressivement des nutriments et ont tendance à améliorer la micro-faune.

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Les matériaux biosourcés

Les matériaux biosourcés

Quand la nature s’invite dans le bâtiment

par Amélie Cazette

Les matériaux biosourcés sont les matériaux d’origine biologique, issus aussi bien de la flore comme le bois, que de la faune comme la laine de mouton. 

L’utilisation de ces matériaux dans le secteur de la construction ne date pas d’aujourd’hui. Depuis la Préhistoire, l’Homme utilise des matériaux issus de son environnement direct, comme le bois, pour construire son habitat. Cependant, avec l’ère industrielle et le développement de techniques de construction de masse utilisant le béton et l’acier, ces matériaux ont été relégués au second plan. 

Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique et la nécessité de diminuer l’impact de l’homme sur son environnement, ils font leur réapparition sur les chantiers. Ils sont aussi bien utilisés comme isolants que comme matériaux de structure.

Voici un exemple de l’utilisation du bambou comme matériau de structure dans la construction d’un bâtiment en Colombie, ou de l’utilisation d’algues marines pour isoler une maison au Danemark.

Simon Velez – Structures en bambou 
Danemark – Isolation par algues marines 

On notera que les matériaux biosourcés sont généralement utilisés à proximité de leur lieu de production : l’avantage de ces matériaux réside dans leur diversité. Aussi, si vous habitez dans le Jura, isoler votre maison avec des algues sera nettement moins pertinent que de le faire avec de la sciure de bois. Comme en permaculture, il faut toujours s’adapter au contexte local afin d’utiliser les matériaux les plus intéressants.

Quels avantages ?

Ces matériaux ont deux grands avantages. 

Le premier concerne leur faible impact environnemental comparé aux matériaux de construction « classique » : 

  • Ils sont généralement renouvelables ;
  • Ils peuvent permettre de stocker du CO2 ;
  • Ils peuvent faciliter la régulation hygrothermique et diminuer les nuisances sonores causées par l’activité humaine ;
  • Ils favorisent le développement économique local et participent à la revitalisation des territoires.

Le second concerne la multitude d’utilisations possibles dans le domaine de l’architecture et de la construction :

  • Certains servent de matériaux porteurs ou de remplissage comme le bois, le bambou ou le béton de chanvre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Brique_de_chanvre) ;
  • D’autres servent d’isolants comme la laine de bois, la paille ou le chanvre ;
  • Enfin, ils peuvent servir d’enduits comme la chaux-chanvre par exemple.

Notons que d’après l’entreprise Karibati, spécialisée dans les matériaux de construction biosourcés, il y a suffisamment de ressources dans la région Auvergne-Rhône-Alpes pour subvenir à 90 % des besoins du marché : ces matériaux sont très loin d’être négligeables ! 

Quel potentiel ?

Aujourd’hui, plus d’un tiers des émissions de CO2, de la consommation d’énergie et de la production de déchets des pays développés sont issus du secteur de la construction (d’après l’entreprise Karibati) : les enjeux sont donc énormes ! En face, bien que les matériaux biosourcés tels que la paille soient disponibles en grande quantité, il sont trop peu utilisés. Par exemple, en utilisant seulement 5 % de la paille qui est aujourd’hui retournée dans le sol, on peut isoler près de 500 000 logements français par an.


Pour en savoir plus n’hésitez pas à allez voir le site : https://www.mooc-batiment-durable.fr/ !